Savez-vous que…
…jusqu’au troisième mois de
gestation, le sexe du foetus est indifférencié? C’est-à-dire que la nature
première de l’être humain est féminine de même que l’aspect premier des organes
sexuels (c’est la protoféminité, un beau grand mot!) Au début de sa vie
intra-utérine, les organes génitaux du foetus sont ouverts, séparés, configurés
d’une façon féminine. On pourrait dire qu’ils sont yin.
À trois mois, sous l’action de
certaines hormones de la mère, les androgènes, et grâce au dictat de la
génétique, la masculinisation des organes génitaux commence, puis se précise pendant quelques semaines. Le sexe
du petit garcon à être se referme, se soude, se différencie. Il devient yang.
À l’âge adulte, on retrouve donc
dans les organs génitaux mâles et femelles des ressemblances avec l’autre sexe
ou des traces de celui-ci. Ainsi, ce qu’on appelle le point G chez les femmes
serait le germe non-déployé de la
prostate et peut vraisemblablement produire un liquide de même nature que le
liquide séminal. Cela a été prouvé en laboratoire (eh!oui, il fallait bien que
l’esprit scientifique aille chercher des preuves!) mais, demandez à quelques
femmes, elles vous diront qu’en effet, elles en ont fait l’expérience.
Ainsi, les ovaires correspondent
aux testicules, ils sont faits de cellules semblables. Les deux paires
gonadiques se situent exactement au même endroit dans l’abdomen jusqu’à ce que
les testicules descendent à l’endroit que l’on sait tout en se différenciant
quelque peu. Les ovaires sont donc nos “couilles” à nous les femmes, nos
petites boules de pouvoir!
Une autre parenté avec le sexe opposé retrouvée chez les
femmes : les corps caverneux, tissus érectiles par excellence. En effet, le
clitoris est composé de tissus très semblables à ceux du pénis. Ce qu’on
appelle clitoris est en fait le capuchon ou “gland” de celui-ci. On
retrouve dans la profondeur des
tissus vulvaires le corps même du
clitoris qui est plutôt “
volumineux” et qui est composé de deux corps caverneux, comme le pénis. Ils
s’allongent de chaque côté des petites lèvres, sous la peau. C’est, entre
autres, une des raisons pour lesquelles certains orgasmes féminins sont obtenus
par la pression et que l’ensemble de la vulve répond si bien à la pénétration
et au va et vient du pénis. On pourrait imaginer deux petits bras de tissus
bien engorgés qui se referment et enlassent le corps du pénis pendant la
pénétration!
Savez-vous …
…ce que sont les trabécules ? Les corps caverneux sont
entourés de membranes fibreuses (de même nature que le tissu conjonctif) qui se
prolongent à l’intérieur de ceux-ci et forment les trabécules. Non, non, ce
n’est pas si compliqué. Et on n’est pas obligé de se souvenir de ces détails.
C’est juste que c’est bien intéressant de connaître comment fonctionnent ces
trabécules, petites alvéoles du tissu érectile chez l’homme et chez la femme. À
l’état habituel, les trabécules sont contractés, ils ne sont pas réceptifs à
l’afflux du sang. Le sang essaie
de circuler et de s’accumuler dans les organes génitaux mais ne rencontre que
fermeture tant que les trabécules sont contractés c’est-à-dire dans un état yang, fermé. Quand la personne est
tournée vers l’action, le faire et que le stress l’envahit, les trabécules se
maintiennent dans un état de tension et rejette le sang chaud du désir. Il faut
donc, pour qu’il y ait érection et lubrification en réponse au désir naissant,
un état de décontraction, de détente, un état expansif et réceptif, yin. Les trabécules se relâchent alors,
s’ouvrent et acceptent l’abondance du sang qui afflue dans le pénis ou la
vulve. Ce qui est ressenti, vous le savez, comme une pression agréable.
Et puis, le cycle continue, la pression devient trop
grande, elle se transforme de nouveau en tension, on bascule de nouveau vers le
yang jusqu’au climax qui correspond à une recherche d’équilibre, à tendre vers
une énergie yin, flacidité, désengorgement, détente. Le sang se résorbe et les
trabécules se resserrent tout doucement. La sexualité, à l’image de la vie
même, est une danse constante entre le yin et le yang, de l’un à l’autre dans
un mouvement dynamique et sensuel.
Le désir est donc une recherche d’un état féminin, yin,
que le stress, yang, vient contrarier.
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