lundi 18 novembre 2013

De petites choses sur la sexualité


 Savez-vous que…

…jusqu’au troisième mois de gestation, le sexe du foetus est indifférencié? C’est-à-dire que la nature première de l’être humain est féminine de même que l’aspect premier des organes sexuels (c’est la protoféminité, un beau grand mot!) Au début de sa vie intra-utérine, les organes génitaux du foetus sont ouverts, séparés, configurés d’une façon féminine. On pourrait dire qu’ils sont yin.
À trois mois, sous l’action de certaines hormones de la mère, les androgènes, et grâce au dictat de la génétique, la masculinisation des organes génitaux  commence, puis se précise pendant quelques semaines. Le sexe du petit garcon à être se referme, se soude, se différencie. Il devient yang.

À l’âge adulte, on retrouve donc dans les organs génitaux mâles et femelles des ressemblances avec l’autre sexe ou des traces de celui-ci. Ainsi, ce qu’on appelle le point G chez les femmes serait  le germe non-déployé de la prostate et peut vraisemblablement produire un liquide de même nature que le liquide séminal. Cela a été prouvé en laboratoire (eh!oui, il fallait bien que l’esprit scientifique aille chercher des preuves!) mais, demandez à quelques femmes, elles vous diront qu’en effet, elles en ont fait l’expérience.

Ainsi, les ovaires correspondent aux testicules, ils sont faits de cellules semblables. Les deux paires gonadiques se situent exactement au même endroit dans l’abdomen jusqu’à ce que les testicules descendent à l’endroit que l’on sait tout en se différenciant quelque peu. Les ovaires sont donc nos “couilles” à nous les femmes, nos petites boules de pouvoir!

Une autre parenté avec le sexe opposé retrouvée chez les femmes : les corps caverneux, tissus érectiles par excellence. En effet, le clitoris est composé de tissus très semblables à ceux du pénis. Ce qu’on appelle clitoris est en fait le capuchon ou “gland” de celui-ci. On retrouve  dans la profondeur des tissus vulvaires le corps  même du clitoris qui  est plutôt “ volumineux” et qui est composé de deux corps caverneux, comme le pénis. Ils s’allongent de chaque côté des petites lèvres, sous la peau. C’est, entre autres, une des raisons pour lesquelles certains orgasmes féminins sont obtenus par la pression et que l’ensemble de la vulve répond si bien à la pénétration et au va et vient du pénis. On pourrait imaginer deux petits bras de tissus bien engorgés qui se referment et enlassent le corps du pénis pendant la pénétration!

Savez-vous …

…ce que sont les trabécules ? Les corps caverneux sont entourés de membranes fibreuses (de même nature que le tissu conjonctif) qui se prolongent à l’intérieur de ceux-ci et forment les trabécules. Non, non, ce n’est pas si compliqué. Et on n’est pas obligé de se souvenir de ces détails. C’est juste que c’est bien intéressant de connaître comment fonctionnent ces trabécules, petites alvéoles du tissu érectile chez l’homme et chez la femme. À l’état habituel, les trabécules sont contractés, ils ne sont pas réceptifs à l’afflux du sang.  Le sang essaie de circuler et de s’accumuler dans les organes génitaux mais ne rencontre que fermeture tant que les trabécules sont contractés c’est-à-dire dans un état yang, fermé. Quand la personne est tournée vers l’action, le faire et que le stress l’envahit, les trabécules se maintiennent dans un état de tension et rejette le sang chaud du désir. Il faut donc, pour qu’il y ait érection et lubrification en réponse au désir naissant, un état de décontraction, de détente, un état expansif et réceptif, yin. Les trabécules se relâchent alors, s’ouvrent et acceptent l’abondance du sang qui afflue dans le pénis ou la vulve. Ce qui est ressenti, vous le savez, comme une pression agréable.
Et puis, le cycle continue, la pression devient trop grande, elle se transforme de nouveau en tension, on bascule de nouveau vers le yang jusqu’au climax qui correspond à une recherche d’équilibre, à tendre vers une énergie yin, flacidité, désengorgement, détente. Le sang se résorbe et les trabécules se resserrent tout doucement. La sexualité, à l’image de la vie même, est une danse constante entre le yin et le yang, de l’un à l’autre dans un mouvement dynamique et sensuel.

Le désir est donc une recherche d’un état féminin, yin, que le stress, yang, vient contrarier. 

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