Vision énergétique de la ménopause
On pourrait dire que nos années de fécondité sont des "années d'eau." Du point de vue énergétique, la féminité, la fertilité, la sexualité sont des entités "yin." L'énergie en est plus expansive, plus instable, plus mouvante, plus fluide. Cela ne veut pas dire que l'énergie "yang" plus cosntructive, plus focalisée, n'est pas présente. Cela veut dire que si les deux s'équilibrent entre elles et se complètent, le yin est toutefois l'énergie dominante de nos années de jeunes femmes. Au moment de la ménopause, et de la pré-ménopause, l'eau s'élimine sous forme de sueurs nocturnes ou de bouffées de chaleur. Cependant, celles-ci ne sont pas nécessaires si l'eau s'élimine sous forme énergétique ou émotionnelle. Si on accepte de verser les larmes à verser, si on accepte de laisser aller le surplus de yin, de compléter avec sérénité et tristesse les deuils incontournables, la perte d'une certaine apparence, la perte de fécondité, la perte de certaines capacités physiques.
Nos années de maturité, quant à elles, sont des "années de feu," un feu transformateur qui catalyse des prises de conscience nombreuses, qui peut faire de la place à un aspect plus sage de notre pouvoir de femmes. L'énergie chaude, plus yang, se met à "brûler" nos vieilles manières d'être et de faire et nous renvoie à notre feu intérieur qui évoque une notion de "passion." Or, le mot "passion" vient du latin pati qui signifie souffrir ou encore pâtir. Se laisser pénétrer par ce qui nous passionne vraiment dans la vie au moment où le temps est plus abondant et la sagesse plus grande, c'est s'investir, avec souffrance aussi bien qu'avec amour, en nous-mêmes et dans certains deuils à faire: les enfants deviennent adultes, la retraite professionnlle se pointe le nez, l'allure jeune si prisée des médias fait place à une maturité physique bien prononcée, etc... Oui, il y a des deuils à faire mais curieusement ceux-ci concernent peu la sexualité.
Dans l'Anatomie de l'esprit, Caroline Myss pose l'hypothèse que le feu qui monte en nous, qui cherche son chemin en nous et que nous ressentons en périphérie (les bouffées de chaleur ou les sueures nodturnes se font sentir sur la peau, les mains, le visage et le cuir chevelu) est en fait une montée de Kundalini contrariée. Elle a perdu son chemin, il y avait encore trop d'obstacles au centre de soi. La Kundalini est l'énergie vitale de base qui sommeille en nous, recroquevillée à la base de la colonne vertébrale. Dans l'idéal, la montée de cette énergie devrait se faire à l'intérieur, au centre de notre corps physique (au milieu de notre colonne vertébrale) symbolisant le centre de soi. L'effet ressenti ne serait pas une bouffée de chaleur, ce serait plutôt un grand élan de créativité jumelé à une forte énergie vitale qui permet de donner forme aux multiples idées de création qui se bousculent en nous. Par la montée de la Kundalini, l'énergie vitale est libérée et acquiert la force de s'affirmer. Or, la vitalité première, c'est l'énergie sexuelle...
Pour sa part, Farida Shaw compare l'énergie menstruelle, avec ses hauts et ses bas, à un courant alternatif. Pendant la ménopause, le flot énergétique s'intensifie et devient de plus en plus stable, comme un courant direct. Nous nous chargeons alors de ce courant, de cette énergie, dans la mesure où nous nous sommes ouvertes, d'année en année, à notre sagesse intérieure.
La femme sage est l'archétype de la femme mûre, un peu sorcière, bien en possessison d'elle-même. Les pouvoirs féminins sont tellement forts qu'ils apparaissent supra-naturels. Ils font tellement peur que les femmes elles-mêmes cherchent à les ignorer.
Demain: Que faire?
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