Au tout début du livre Les Dames du Lac de Marion Zimmer Bradley, la fée Morgane parle:
"... Il n'y a pas si longtemps encore, un voyageur, s'il en avait le désir et connaissait quelque peu les secrets, pouvait guider sa barge dans la Mer d'Été et accoster non pas sur le rivage de Glastonbury, l'île chrétienne des Moines, mais sur celui plus lointain de l'Ile Sacrée d'Avalon. En ce temps-là, en effet, les routes conduisant d'un monde à l'autre se croisaient dans les brumes et pouvaient s'entrouvrir au gré des pensées et des désirs de chacun. Oui, en ce temps-là, existait un grand secret, accessible à tous les hommes doués de connaissance, qui savaient que le monde, chaque jour renouvelé, ne peut se bâtir et survivre que spirituellement."
"Les routes se croisaient dans les brumes," dit-elle. On peut imaginer les brumes de notre cerveau affairé, envahi de pensées limitatives, de brouhaha, de défaitisme. On peut imaginer les brumes s'entrouvrir quand le mental persiffleur finit par se taire. Les vibrations dans lesquelles on se tient s'allègent, les brumes s'effacent et le passage vers une vibration élevée devient possible grâce à des pensées d'allégresse, des désirs de voyager haut et loin.
Ce secret était accessible à tous les humains doués de connaissances qui avaient accepté le long apprentissage de la méditation, du détachement et de la présence à ce qui est.
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