“Or, rien dans le monde moderne matérialiste ne
favorise une notion spirituelle, voire sacrée, de la relation de l’homme et de
la femme. La consommation horizontale et unilatérale d’un objet par un sujet
semble être le modèle relationnel le plus répandu dans notre société
court-circuitée par la compétition et les loisirs. D’autre part, dans le monde
de la spiritualité aussi, l’acceptation de la sexualité comme un reflet du Sacré a été de tout temps une
question délicate et subversive. Peu nombreux, d’ailleurs, sont les aventuriers
de l’esprit qui ont osé affronter ce problème de front, au risque d’être
considérés pervers, possédés ou hérétiques. La sexualité libre et la sexualité
sacrée sans le seul objectif que de procréer reste sujet au blâme, à
l’excommunion, à l’exil. “ ( Jean
Letschert, Être à deux ou les traversées
du couple. Paris, Albin Michel, 2000, page 233)
“Un mode obsessionnel, la chosification des êtres,
la surenchère, la standardisation et la désorientation caractérisent la sexualité
moderne.”(Leleu)
“L’hypersexualisation. Licence. Manque de sens et de
créativité. Celle-ci est tuée par
les loisirs, l’oisiveté, le vide au lieu d’être stimulée.” (Dr. Gérard Leleu, Sexualité, la voie sacrée, Paris, Albin
Michel, 2004, page 16)
Les objets sont à réparer, les seins à grossir
exagérément, mais les fesses, pas trop ! Les activités sexuelles sont
mécaniques et les relations, techniques. L’accent est mis sur la tuyauterie,
les dysfonctions, la performance sans écart pour les personnes en présence. La relation n’est plus à travailler, les stimulations sont si
faciles à trouver sur Internet ou ailleurs. La paresse gagne, la facilité est trop grande et une
relation est trop difficile à vivre, trop confrontante. Pourquoi s’en donner la
peine alors qu’il est si facile d’utiliser la pornographie ou le premier venu, la première venue,
pour obtenir ce qui est recherché, c’est-à-dire un relâchement de tensions?
Désarroi, déroute, souffrance, insatisfaction,
manque de créativité, de vitalité… pour les deux sexes.
L’essentiel de ces manifestations génératrices de
souffrances prend sa source dans le rejet de la féminité, résultat d’un long
moment patriarcal. La solution se trouve donc dans le retour à la dévotion
offerte à la féminité intérieure. Le chemin de guérison serpente à travers les
blessures causées à la féminité, celle des hommes tout aussi bien que celle des
femmes.
Guérir les douleurs anciennes causées
par cette vision profane de la sexualité nous aide. Nous devons aussi nous
souvenir de la grâce de nos ressources et de nos forces sexuelles. Une sexualité sacrée est une sexualité où le féminin et le masculin s'épanouissent.
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