L’humain est tombé de sa chaise
quand il a constaté qu’il n’était pas le centre de l’univers mais le centre de
son univers et qu’il ne savait pas tout sur lui-même, donc que son inconscient
le menait trop souvent par le bout du nez. Depuis, la conscience et l’inconscient
ont été traités à toutes les sauces. Généralement, leur relation, pourtant
dynamique et évolutive, a été mal comprise. L’une devenant presque princière,
l’autre étant relégué aux bas-fonds de la personnalité.
Pourtant, l’inconscient est
puissant. En effet, tout ce qui l’habite fait oeuvre de vie que celle-ci soit
bonne ou moins bonne. L’inconscient est un vaste réservoir de toutes nos
expériences, les plus belles et les plus exaltantes comme les plus dures et les
plus limitantes. Elles y vivent comme dans un alambic, se transformant et se
raffinant, devenant de plus en plus complexes et de plus en plus influentes. Et
la vie puise à même ce réservoir tout ce qu’il lui faut pour se développer
sainement ou pour se meurtrir indéfiniment. Qu’on pense, par exemple, à nos dépendances. Il n’y a rien de
logique à trop manger ou trop boire ou trop travailler. Le conscient sait qu’il
faudrait arrêter mais l’inconscient, tout en silence, agit plus puissamment que
la raison. Et la lutte de continuer.
Et viennent les âmes bien
intentionnées. Travaillez fort sur vous qu'elles disent, devenez conscient, éclairez
l’inconscient. C’est vrai mais s’éreinter à faire et parfaire le travail
intérieur n’apporte pas toujours les résultats escomptés. Le travail sur soi peut
être simple, constant, léger, lumineux. Il peut être une collaboration
harmonieuse entre le conscient et l’inconscient, une aventure fascinante, une
oeuvre d’art.
Quand je travaillais en
psychothérapie, j’utilisais souvent l’image d’une table de travail entre le
consultant et moi. Il y avait là plusieurs morceaux du casse-tête non-résolu qui
l’amenait en thérapie. Nous en prenions un, nous en prenions deux, puis trois
avec le temps, et nous les pétrissions jusqu’à ce qu’ils puissent s’amalgamer
aisément avec les autres morceaux du casse-tête et que l’image du moi et du Soi
entrelacés émerge de la dissonance initiale. En fait, c’est le consultant qui
faisait le travail. Moi, je guidais tout juste. Un coup bien pétris, le
consultant pouvait rendre les morceaux reconnus et assainis là d’où nous les
avions tirés. Dans l’inconscient. Pour ne pas qu’ils ternissent le présent, le
quotidien. Un coup montés en graines, puis pétris et façonnés, ils étaient
redonnés au sommeil bienfaisant, bienveillant de l’inconscient qui a le pouvoir
de les faire fleurir dans l’intimité du monde intérieur. Et ceci sans que la
conscience s’anfarge dans un travail difficile et harassant. Entendez-moi bien,
ce n’est pas que le travail sur soi n’a pas sa raison d’être mais plutôt qu’il
faut le vivre selon une juste mesure, dans le creuset de la psyché, sans
forcer, sans envahir la réalité
qoutidienne.
Or, voici que dans la channeling
que je pratique, il se passe une chose très semblable. Des Êtres de lumière en
collaboration avec moi viennent éclairer le chemin du consultant où perdurent
des zones d’ombre. Un état de guérison des noeuds psychiques advient et même si
le consultant renvoie ce qui a été travaillé dans l’inconscient, la guérison,
ou la réunion des morceaux éparpillés du puzzle intérieur, demeure et commence
à transformer le présent et ses obsessions. Comme si le message offert remuait
sciemment et savamment le conscient du consultant pour qu’il ouvre une porte
sur l’inconscient, que la lumière y pénètre, qu’elle fasse oeuvre de guérison
et que la porte se referme laissant l’inconscient tramer une transformation
profonde. Sans que le conscient se tue à la tâche.
L’inconscient est puissant, on
peut s’y fier, il fera ce qui doit être fait que ce soit ombrageux ou lumineux, il n'est pas sélectif. Optons donc pour l'éclairer de la plus belle façon possible!
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