Dans son livre, A Woman's Worth, Marianne Williamson nous rappelle
certains faits historiques. Des découvertes archéologiques nous font connaître
une période de l'humanité qui aurait été marquée par un assez bon équilibre
entre les deux sexes, sans dominance de l'un sur l'autre. D'autres
auteurs nous diront plutôt qu'une période matriarcale a précédé les derniers
siècles patriarcaux, probalement avec ses limites et ses splendeurs. Williamson
avance qu'il y aurait eu une certaine "conspiration" des historiens
dont le but était de masquer la présence du pouvoir féminin dans les premiers
temps de l'humanité. Des pages entières de l'histoire, nous dit-elle, auraient
été réécrites pour effacer de la mémoire collective la suprématie du féminin.
Et ainsi favoriser l'instauration d'un pouvoir plus masculin. Juste retour
des choses. Le balancier oscille entre deux opposés avant de tendre à
s'immobiliser au beau milieu de la vie. Sans toutefois y arriver
parfaitement.
À propos de cette période antique où les sexes auraient été égaux, elle met en lumière les qualités dites féminines partagées tout aussi bien par les hommes que par les femmes. La compassion, la sensibilité, la non-violence étaient des éléments essentiels du tissu social. Les femmes étaient, comme les hommes, des prêtesses et des guérisseuses. L'intuition n'était pas rejetée mais respectée. Nos rythmes hormonaux étaient considérés comme naturels et porteurs de créativité. La guérison des uns et des autres était générée par une union de coeur avec la terre et l'esprit. Les choses ont changé, se désole Williamson, et la présence de la Déeesse-Mère a été occultée.
"Le monde est organisé à présent selon des modèles masculins de rationalité et de structure, et cela depuis des milliers d'années. L'agressivité, la force, la domination et le contrôle règnent au coeur de nos ententes sociales. L'organisation, la technologie et l'analyse rationnelle priment sur les principes féminins de non-violence et de lâcher-prise et la valeur de l'intuition, de l'énergie nourrissante et de la guérison naturelle a été annihilée. Nous avons oublié la puissance de la tendresse. Tranquillement mais sûrement, pendant des siècles et des siècles, le féminin a été tourné au ridicule. La féminité a été dépréciée, abaissée chez les hommes et chez les femmes. Chacun d'entre nous risque l'humiliation quand on choisit de la laisser émerger. Elle peut être reconnue au lit ou dans les soins à donner aux enfants. Mais, autrement, elle n'a pas sa place dans notre société. La féminité n'a pas été réduite au silence, elle a simplement été grandement dévaluée. La voie féminine peut s'exprimer mais elle ne peut pas être entendue..." (Page 16. La traduction libre est de moi, j'ai plutôt essayé de traduire l'essentiel de son message plutôt que d'y aller mot à mot. Je ne suis pas certaine que A Woman's Worth soit traduit en français mais si vous voulez connaître cette auteure, je vous recommande : Un retour à l'amour paru aux Éditions J'ai lu en 2010)
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