J’écoute les vidéos de Anne-Marie
Séguin (youtube.com) qui chemine, avec grâce et sérénité, sur le chemin que la
mort ouvre en face d’elle. Elle a cette façon toute simple de rester si proche
d’elle-même que je me rapproche encore plus de moi-même juste en l’écoutant. J’apprends
beaucoup d’elle.
Plus jeune, j’ai cherché trop
longtemps une voie vers la vie. Je me refusais à m’engager totalement sur l’avenue
qui était la mienne, perdant contact avec la réalité, chargée de nostalgie par
rapport à une autre vie, celle dont je rêvais, celle où j’aurais été grande, belle,
riche, habile à vivre, aimée par plusieurs. Pas facile, cette pratique constante
d’autre chose qui ce qui est là. Même si certains moments étaient heureux, ma
vie m’échappait, faute de l’aimer profondément, faute de la vivre sans rechigner,
sans vouloir la changer, sans vouloir me changer. Tant d’attentes déçues. Égarée,
je rencontrais plus de tristesse que de joies et de succès. C’était avant.
Avant que j’accepte de faire le prochain pas sur cette voie de la vie qui est
la mienne, lestée de tout son attirail de ma mission, de mes talents à moi et
pas ceux des autres, de ma réalité à moi et pas celle des autres, imaginaire,
utopique même. Il fallait juste que je fasse un prochain pas, un premier pas…
J’ai écrit un livre sur la
présence parce je savais tout ce qu’il y avait à savoir sur celle-ci dans ma
tête mais j’avais encore de la difficulté à la pratiquer au jour le jour, à la
vivre dans mon corps et dans mon coeur. Écrire ce livre fut mon enseignement
ultime, celui qui a rassemblé les morceaux épars. Celui aussi qui m’a ramenée
un peu plus près de mon coeur. Ce fut mon premier pas vers l’acceptation. Et
finalement vers la joie.
Pourtant, quand j’écoute
Anne-Marie, il me semble qu’il me reste encore beaucoup de chemin à parcourir
pour rester totalement sereine face à toutes les petites morts, les pertes
nombreuses qui me mettent au défi chaque jour de rester ouverte à ce qui est.
Je retrouve trop souvent encore mon ancienne façon de projeter mon bonheur dans
le futur ou ailleurs que là où je suis. Quand je vois Anne-Marie affronter ce
projet de mourir avec tant de courage et en continuant de sourire, je me dis
que j’ai encore bien des pas à poser pour affronter mon projet de vie avec
autant de courage qu’il m’en faudra pour affronter celui de ma mort. Une leçon
que j’apprends d’elle, c‘est qu’il n’est jamais trop tard pour le courage.
Une autre leçon que j’apprends
d’elle, c’est de naviguer ma vie avec beaucoup d’intériorité, c’est-à-dire éviter
les distractions et méditer sur toutes les petites choses quotidiennes, y
compris celles qui semblent futiles, tout autant que sur les grandes. Chacune
est chargée d’enseignement.
Je reçois de partout plein de
leçons que je suis prête à intégrer parce que j’ai fait le premier pas sur la
voie vers la vie. Qu’en est-il de vous ?
Anne-Marie m'a beaucoup apporté et continuera de m'apporter ou aider, à travers ses vidéos sur youtube, à atteindre une certaine sérénité auquelle j'aspire grandement. Votre livre que je suis en train de lire actuellement y contribuera également, je le sais. Vous êtes des inspirations pour moi, merci de tout coeur à vous deux. xxo
RépondreEffacerMerci Doris !
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