"Vole, mon fils, répands-toi, ton corps ne s'arrête pas à ta peau, il se continue dans l'air, occupe la totalité de l'espace, croît avec le cosmos, englobe la création divine. La terre est tienne, les galaxies sont tiennes, tu es éternel, tu es infini, dans l'ombre de ta raison habitent les innombrables déesses, elles sont aussi tiennes. Sont également tiens les êtres humains, les plantes, les animaux, ceux qui vont naître, les légions de morts. Décide-toi, deviens maître de ta vie ! Tu es une fleur aux pétales innombrables qui s'ouvre et se ferme à chaque instant, jaillissant comme une explosion de lumière du ventre noir qui n'est ni énergie ni matière, marécage créateur. Et tu habites dans tout cela, dans la corolle qui est conscience collective, tel un diamant, traversé par les rayons amoureux des êtres conscients, d'autres diamants, pour former le collier qui brillera éternellement autour de l'énigme que nul ne peut nommer..."
Ces mots sont parmi les derniers que Jodowsky a écrit sur cette expérience de vie avec la guérisseuse Magdelena qui a duré 4 0 jours et dont j'ai retranscrit des extraits en février.
Je viens d'avoir une expérience de vie aussi, bien plus brève ( tout aussi valable cependant) que celle offerte par Magdelena. Mais c'est la mienne et je l'ai vécue en me donnant à moi-même un lien avec la vie qui fait que mon corps est moins séparé, comme dirait Jodowsky, "le poids de mon corps n'est plus un châtiment mais comme un lien d'union avec ce mirage que j'appelais réalité."
J'ai fait une retraite de méditation et yoga. Oui, moi qui ai refusé le yoga pendant des années, je viens d'en faire 9 heures de temps pendant la fin de semaine. Et mon corps s'est ouvert plus qu'il ne l'a jamais fait. Bien sûr, il y a eu une préparation à ce moment spectaculaire de grande ouverture. Tout à coup, une nouvelle rencontre avec ce corps, qui a été travaillé de nombreuses façons, multiplie tous les moments de recherche d'ouverture et d'apaisement, les acquis dormants se réveillent et se mettent à foisonner... Mon corps me sourit...
Je n'ai pas dépassé toutes mes limites mais j'ai installé dans mon corps une promesse de dépassement et cela m'est plus précieux que le dépassemeent même. Comme si une route avait été ouverte. Je n'ai pas besoin de la parcourir en entier, juste être en mouvement un pas à la fois. Et "voir" l'arrivée sans jamais me menacer que l'âge sera un obstacle. Et cela est ma plus grande victoire: ne plus souscrire à la croyance qu'avec l'âge, le corps se referme. J'aime...
Je n'ai pas dépassé toutes mes limites mais j'ai installé dans mon corps une promesse de dépassement et cela m'est plus précieux que le dépassemeent même. Comme si une route avait été ouverte. Je n'ai pas besoin de la parcourir en entier, juste être en mouvement un pas à la fois. Et "voir" l'arrivée sans jamais me menacer que l'âge sera un obstacle. Et cela est ma plus grande victoire: ne plus souscrire à la croyance qu'avec l'âge, le corps se referme. J'aime...
"Passé 50 ans, si tu te réveilles le matin et que tu n'as mal nulle part....C'est qu't'es mort!" Boutade racontée par un ami il y a quelques années, mais boutade largement entretenue dans l'inconscient collectif comme vérité, comme si le corps devait inexorablement terminer sa vie dans une sorte de déchéance...au profit de tout le système de soins mis sagement en place pour pallier à cette décrépitude programmée!
RépondreEffacerPersonnellement j'ai adopté cette vision de sagesse:
« Beaucoup pensent à vivre longtemps, peu à bien vivre. »
Socrate
Merci pour cette pensée...
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