samedi 19 mai 2012

Quand la politique devient spirituelle...

J'aime profondément le Québec. J'y suis née et j'ai toujours souhaité y rester, y vivre, y mourir. Je sais que ma vie est ici. 
Moi qui ai survécu au duplessisme et au catholicisme, moi qui ai espéré avec René Lévesque, qui ai esssayé de chanter ma terre avec Gilles Vigneault, Claude Léveillé et les autres, moi qui ai cru au renouveau, à la liberté de m'exprimer, de vivre selon mes valeurs morales et spitituelles, moi, aujourd'hui, j'ai peur...

J'ai peur pour moi, pour mes enfants et leurs enfants. J'ai peur parce que l'étroitesse d'esprit des dirigeants que nous avons élus est en train de devenir violence. J'ai peur pour tous les québecois.

Mais j'ai moins peur quand je vois ces jeunes courageusement se lever et continuer et porter leur coeur dans les rues soir après soir malgré l'interdiction. J'ai moins peur quand je les entend scander qu'un peuple instruit est un peuple uni ou jamais vaincu. L'espoir revient quand je me rappelle les mots de Raymond Lévesque : "Quand les hommes vivront d'amour". Oui, un jour ils vivront d'amour, j'en suis certaine...
Mais peut-être serai-je déjà morte mes frères, mes soeurs, mes filles du Québec.

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