“De toi à moi. De
moi à toi. En te découvrant dans
cet instant puissant, c’est moi
que j’ai commencé à aimer. Jamais
plus maintenant que je me suis connue, je ne voudrai jamais plus
m’abandonner. Je suis moi, toujours
présente à moi. Seule peut-être mais jamais abandonnée… J’avais chavirée dans
l’exil du monde extérieur. Je reviens chez moi, pour un moment d’éternité que
j’appelle mon présent.”
L’amour est créateur de sens,
de vie, de plénitude. La plénitude du corps est créatrice d’amour, juste retour
des choses. Le chant d’amour se
prolonge, se raffine et continue, sur le chemin du retour à soi-même, à semer
la fascination :
“J’assiste, éblouie, à cette montée de
connaissance de moi qui me retourne complètement et m’enivre de moi-même alors
même que je me croyais pleine de toi. Nous nous retournons amoureusement l’un
vers l’autre. Ainsi…”
…Ainsi
ce moment gris est oublié où, entre l’objet expérimenté et si peu aimé et nous,
venaient se glisser toutes les émotions, les moins belles comme les plus
grandes, accaparées par le mental.
Et c’est lui ce mental qui erre et nous égare constamment de cette part
sacrée de nous-mêmes, le cœur, à la fois réceptacle et créateur d’amour.
L’amour lui, quand la tête s’est tue, rapatrie la sensation pure qui nous met
en contact avec l’essence des
choses. Une conscience éveillée touche au plus profond de la chair... Notre
chair, animée d’amour et de désir, ancrée dans la certitude de qui nous sommes,
porte notre conscience d’être. Bouleversant
est ce dialogue de l’intérieur et de l’extérieur se recevant l’un l’autre et nous
apprenant à aimer. Émouvant est ce
chant du corps chargé de désir pour l’autre et qui conduit à soi-même.
Sanctuaire est ce corps qui, au beau milieu de son déploiement sexuel, élève
l’âme à sa dimension d’être spirituel. Si la sexualité est sacrée parce que
révélatrice du Soi, alors la jouissance est une oraison, une prière à la vie,
un hymne à l’amour de l’un et de l’autre, « amoureux grandis et élargis. »
C'est magnifique de beauté!
RépondreEffacerMerci, ma belle Gisèle!
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