La mort de David Servan-Schreider m'attriste mais sa vie me réjouit. Son oeuvre dans sa simplicité et sa portée m'inspire de même que le courage de sa parole.
Vous êtes peut-être en train de lire, comme moi, son dernier livre : On peut se dire au revoir plusieurs fois. J'aimerais tout de même souligner un passage particulièrement touchant parce qu'écrit à un des moments les plus graves de sa maladie :
"Une des sources d'espoir, quand l'invalidité devient trop pesante, que l'état général se détériore, c'est le plaisir que l'on peut éprouver au contact de ses proches. Dans mon cas, quand je vois mes enfants et ma femme, c'est jour de fête! Même un simple animal de compagnie peut illuminer la grisaille de la maladie...
.... À côté de ces fontaines de joie, il y a aussi les petits plaisirs de la vie, dont les plus gratifiants ont toujours été pour moi les activités physiques. L'idée que je vais devoir sans doute renoncer à tous ces sports que j'adore, le vélo, le surf, le parapente..., m'attriste infiniment. Même la marche m'est devenue difficile. Je dois me contenter de plaisirs plus passifs, comme de regarder un bon film ou de bavarder avec des personnes que j'aime. Je trouve que c'est déjà une grande chance. J'éprouve également bien du plaisir à manger, ce qui est un formidable moteur d'espoir. Quand l'appétit disparaît à cause de la nausée, de l'estomac qui rétrécit, la force de vie prend un sérieux coup dans l'aile "
Je sais, pour ma part, que le jour où je ne serais plus capable de rire ou d'apprécier de tout petits plaisirs, j'aurais commencer à mourir intérieurement... LOL.
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