"Pour
moi, à cette heure là, c'est comme si le temps s'arrêtait. Toutes les humeurs
de mon corps, mon sang et ma bile, tout ce qui fait un homme... semble alors
travailler en parfaite harmonie ou bien s'être arrêté. Je me suis souvent
demandé si ce moment n'était pas similaire à la naissance ou à la mort. Je sais
que l'heure diffère selon chacun... ou chacune...
Mais
pendant ce court laps de temps, tout vous paraît soudain possible. Vous pouvez
voir au-delà de vos propres limites et constater qu'elles ne sont rien. Dans ce
bref instant où le temps s'arrête, vous avez l'impression de pouvoir tout
entreprendre, atteindre vos objectifs, puis revenir dans votre corps et
retrouver le monde exactement tel que vous l'avez laissé. C'est comme
si...sachant que tout est possible, plus rien n'a d'importance."
"
Lorsqu'on avait tout le temps du monde, les événements liés à des moments
particuliers semblaient moins importants. Je pouvais comprendre que l'on
veuille prendre du recul, chercher un peu de répit dans la contemplation d'une
être infini, quelle que soit la forme qu'on lui donne. Et si l'éternité
existait réellement, ou même uniquement son concept, alors, oui, tout était
possible... plus rien n'avait d'importance.."
Conversation
entre le frère Anselme et Claire dans Le
chardon et le tartan de Diana Gabaldon, paru aux éditions Libre Expression
en 1997, pages 501-502
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