... en voyage intérieur, rencontrer mon maître intérieur. Je pars vers moi-même, je m'en vais faire Vipassana. 10 jours de méditation. Sans communication avec les autres participants ni avec l'extérieur par téléléphone, internet ou courrier. Pas de lecture, pas d'écriture, pas de télévision, pas de bruit, le grand silence, 10 heures de méditation par jour. Peu de nourriture, j'espère beaucoup de repos, de sommeil, de nature...
J'ai eu beaucoup envie de ce repos, de ces retrouvailles intimes et je m'y prépare depuis plusieurs semaines. Ce matin cependant, peur... Quitter le confort de... moi, de mon monde, de mes activités connues, nombreuses, distrayantes. Aussi familier que soit mon monde intérieur, j'ai l'impression d'aller vers un grand inconnu, un pays exotique. Probablement parce que je vais l'aborder sous un angle résolument différent. Je n'ai pas peur de ce que je vais rencontrer. C'est la manière de le faire qui me titille ce matin: intense, extrême, dénudée, monacale. Comme si j'étais dépendante des distractions du quotidien pour me vivre intérieurement. Comme si je prenais toujours le même chemin pour rentrer chez moi, j'entre toujours par la porte d'en avant après avoir traversé la place publique agitée d'une foule nombreuse. La petite porte du silence et le banc de solitude, c'est une aventure nouvelle qui m'apparaît aussi difficile ce matin que le désert de Gobi à traverser !
Mon amoureux me disait hier: rester 10 jours, c'est ça la réussite, il n'y a aucune autre nécessité que de durer, que d'être là. Il n'y a pas une bonne façon d'accomplir ce pélerinage vers toi-même, seulement être là.
Je viendrai vous reparler de la présence au silence...
À mon retour; un mois seulement avant le début de la formation en médiumnité, voir archives...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire