Recevoir
de l'autre de l'amour ou une blessure. Affirmer son contentement,
avancer vers l’autre, celui ou celle qui a donné, raconter comment
l’offre a été reçue, déclarer la joie apportée par le don, aller jusqu’à
« déclamer » sa gratitude, solennellement, manifestement. Tout cela.
Toutes les nuances du merci sont à explorer, à exprimer, à clamer haut
et fort.
C’est
la gratitude, même en petites doses, qui ouvre le cœur. Pas l’amour. Et
surtout pas l’amour passionnel, transitoire, qui affole le cœur et tend
à lui faire peur, à le blesser davantage, à occasionner une nouvelle
fermeture ou à cultiver la fermeture déjà établie. L'amour, c'est l’état
qui advient quand on exprime de la gratitude.
Essayez ceci : imaginez une personne qui vous fait souffrir beaucoup ou qui vous a fait souffrir amplement par le passé. Remerciez
pour la présence de cette personne dans votre vie. Pour ses actions que
vous qualifiez de mauvaises. Comprenez pourquoi il est possible que
cette souffrance ait été rédemptrice ou évolutive pour vous. Comment
cette rédemption s’est-elle produite? Comment ses actions, même
violentes parfois, ont-elles créé l’humus de votre transformation?
Remerciez cette personne. Comment vous sentez-vous ?
Dire
merci, reconnaître, c’est-à-dire connaître de nouveau, la perfection et
l’abondance déjà installée dans la vie. Ne pas chercher à trouver ou à
fabriquer une perfection là où elle ne peut être, mais la re-connaître
là où elle est déjà. La gratitude est un outil de détente intérieure,
d’ouverture à l’esssentiel de soi. Elle allège, elle nourrit, elle
ouvre.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire