"Quitter
la tête, mais pour aller où?
Quitter la tête, oui. Mais, pour aller où ? Dans quel pays
oublié, inconnu même ? Le pays de
chair qui peut nous accueillir est d’abord et avant tout un lieu émotionnel. Là, vivent les émotions
(les é-nergies-en-motion) et leurs nombreux revers, leurs pleurs, leurs cris
et leurs exaltations, tout, tout à la fois. C’est pour cette raison que peuvent
y survenir le silence et la guérison. Une guérison réelle du coeur peut s’établir
dans et par le corps si on arrive à écouter sa plainte aussi bien que son chant
avec toute l’attention voulue et si on arrive à laisser l’émotivité se vivre
avec fluidité et tranquilité. Cette guérison, cet état d'acceptation et de présence ne peut se produire
véritablement en dehors de la victoire sur le tumulte de la tête.
Je savais que la
méditation, grâce à laquelle on délaisse la tête, mène à la paix, mais je
n’avais pas compris qu’elle révélait le lieu corporel. Un ami qui a beaucoup
médité a même employé le mot « sucrée » pour décrire la respiration
qui s’établit pendant une méditation profonde quand le mental a fait taire sa
voix pointue et ensorcelante, farcie d’une aigre négativité et créatrice de
raz-de-marée émotionnels. Goûter à
la joie « sucrée » distillée par notre corps, un corps assumé dans sa
qualité la plus haute, sa qualité d’amour, c’est notre grand défi d’être
humain. Celui qui nous rapproche sans faute de notre réalité divine." (extrait de mon livre)
Les soins que nous donnons à notre corps sont une bonne indication de la justesse de notre développement spirituel. Est-ce que j'habite mon corps? Est-ce que j'aime mon corps ? Est-ce que j'aime sa sexualité ? Son apparence? Son vieillissement?
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