lundi 30 janvier 2012

Trop beau pour ne pas être partagé !

Lu, avec émerveillement, ce passage de Daniel Odier dans L'Incendie du coeur, le chant tantrique du frémissement, publié aux Éditions Le Relié en 2004:

"L'état suprême ne se trouve pas hors de soi, c'est la nature originelle et intime de notre être.  Abandonner toute recherche est la seule manière de se détendre suffisamment pour que la réalisation de notre nature innée puisse affleurer. Le désir libéré de son état de tension ne va plus vers les choses, mais tout se précite en lui comme une offrande continue, c'est l'essence du coeur des yoginî, l'enseignement de la simple évidence de la beauté qui se déverse en nous comme une ambroisie continue. Le tântrika reçoit la beauté comme la terre reçoit la lune, le soleil et la pluie, dans le frémissement continu de la matière vibrante et vivante.  Il n'y a rien d'inanimé, tout est frémissement radieux, les êtres et les montagnes, les fleuves et les émotions, les nuages et le corps sont des atomes liés par l'émerveillement comme le ciel relie les astres." ( page 58)


J'aime ce rappel à cette possible paix du coeur.  "Le désir, libéré de toute tension," j'aime cette façon de dire. En Occident, on veut toujours plus. L'infinie quête d'autre chose que ce qui est la nous barbouille le coeur.  Et la générosité du monde nous échappe...

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