Méditer pour mieux vivre...
Méditer, c’est se laisser glisser de l’hémisphère
droit vers l’hémisphère gauche, de la rationalité à la sensibilité, du condensé
à l’expansif, du stress à la détente, de l'activité à l'attention. C’est établir un contact intime avec son corps et sa respiration,
avec la vibration du corps, plus ou moins forte mais vibration tout de même.
Dans l’attention portée à cette légère oscillation, à ce frémissement dirait un
maître tantrique, la respiration révèle sa suavité. Autrement dit, elle se met à goûter bon et c’est pourquoi,
on désire y revenir et alors, c’est au corps qu’on revient. Rentrer chez soi,
c’est d’abord revenir au corps et à sa sensorialité.
Pour
y arriver, il faut pouvoir chevaucher non seulement les pensées mais aussi les
émotions, sans les nier, sans chercher à s’en débarasser. Savoir se laisser
glisser sur la vague et la naviguer jusqu’au bout, arriver à prolonger le plus
longtemps possible le moment dernier de l’onde. Jusqu’à la prochaine montée
d’émotions ou de pensées. Il y a un temps pour les émotions et il y a un temps
pour leurs contraires, ce goût d’accalmie, de paix, de jouissance d’être
simplement, très simplement, là. Il y a un
temps pour le re-cueillement, se cueillir soi de nouveau et complètement dans
la méditation. Ou encore re-cueillir la richesse de certaines émotions. Méditer “dedans” la tristesse, par
exemple, pourquoi pas? Contempler sa colère ou ses peurs sans résistance, se
laisser passer à travers elles, se couler dans leurs matrices généreuses, se
laisser marquer de leurs empreintes. La conscience du présent n’implique pas de
changer ce qui est, mais d’en parcourir toutes les nuances. Pratiquer l’assise
inconditionnelle et s’il le faut, égoïstique. Sans attendre la dissolution de
l’ego. Sans vouloir le silence, sans le chercher, juste être là, en présence…
Et si c’est une présence à un tumulte intérieur, qu’il en soit ainsi…" (extrait de mon livre)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire