Pour le moment, la souffrance reste le moyen le plus efficace pour grandir et toucher le ciel du bout des doigts. La recherche du spirituel dans une vie vidée de son sens ne trouve plus de contenants pour « l’énergie de l’esprit. » Il y eut un temps où certains rites religieux en procuraient, créant une structure d’accueil pour le sacré. Ils sont encore destinés à cette tâche, mais étant dépourvus d’un lien signifiant avec l’intangible, ils ne réconfortent plus l’âme. Les vrais éclaireurs se sont faits rares et les pèlerins ont été abandonnés.
Dans un monde matérialiste, où les apparences sont plus importantes que l’intériorité, où le faire et l’avoir priment sur l’être, les mondes intérieurs se parcourent à genoux. Les voyageurs, isolés, ploient sous l’intensité de la douleur. Leur prière, répétée dans une solitude accablante, est muette et désorganisée, souvent déplacée sur des objets profanes tels que l’alcool, l’argent ou encore l’hypersexualité, mais elle s’élève tout de même comme une demande désespérée de libération. Ce phénomène n’est peut-être pas étranger à l’éclosion d’une spiritualité neuve et libérale, en prise directe avec la divinité. Celle-la répond à un besoin pressant, les systèmes religieux ayant failli à leur mission d’accompagnement. À l’approche de l’âge du Verseau, les âmes incarnées, mûries, solidaires des problèmes de l’humanité entière aussi bien que ceux de la Terre-Mère, permettent un regard plus intuitif et plus large que jamais sur la vie. D’où, peut-être, l’éclosion également d’une « nouvelle médiumnité, » plus accessible, à portée de mains et de cœur, moins maniérée et moins éprouvante pour les personnes au service de la lumière. (extrait du livre que j'écris présentement)
intéressante entrée, comme les précédentes sur la prière. Commentaires peut-être à venir.
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